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Découvrez les missions riches et variées réalisées par Killian Calvini, administrateur systèmes et réseaux sur le chantier naval de MB92 à La Ciotat, et la formation qu’il a suivie en alternance à l’École Pratique.

Focus sur le métier de Killian Calvini, qui est devenu rapidement opérationnel grâce à sa formation en alternance. © BDM

Après avoir suivi un parcours général jusqu’en classe de Seconde, Killian Calvini s’est dirigé vers la voie professionnelle afin de s’orienter vers un CAP Pro ELEC (préparation et réalisation d’ouvrages électriques), décroché en 1 an en alternance au sein de l’entreprise Depan’Info 13 sur La Ciotat. Il a ensuite obtenu un bac pro SEN (systèmes électroniques et numériques) en alternance également dans la même entreprise, où il y a découvert l’univers du matériel et logiciel de la micro-informatique avec une clientèle de particuliers principalement. Il a poursuivi avec une première année de BTS Systèmes Numériques à l’UFA Vauvenargues d’Aix-en-Provence, qu’il a effectuée en alternance au sein de l’entreprise MB92 La Ciotat en tant qu’apprenti technicien systèmes et réseaux.

Le contenu de la formation ne correspondant pas complètement à son projet professionnel ni à ses missions en entreprise, Killian Calvini a préféré se réorienter pour intégrer le BTS SIO (services informatiques aux organisations) option SISR (solutions d’infrastructure, systèmes et réseaux) proposé par l’École Pratique. Il a été embauché en CDI à l’issue de ses 3 années en alternance chez MB92 La Ciotat, d’abord en tant que technicien systèmes et réseaux, avant de devenir l’année suivante administrateur systèmes et réseaux.

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste votre métier ? Quel est votre rôle et quelles sont vos missions précisément ?

Je travaille actuellement au sein de MB92, au Chantier Naval de La Ciotat, qui s’occupe de travaux, entretiens, rénovations ainsi que de l’aménagement des yachts allant de 30 mètres jusqu’à 165 mètres. L’entreprise, qui a doublé ses effectifs depuis mon arrivée en 2018, compte aujourd’hui 160 salariés. Contrairement au métier de technicien systèmes et réseaux, qui est plutôt centré sur les interventions et le dépannage curatif, mon rôle en tant qu’administrateur systèmes et réseaux consiste à mettre en place les moyens nécessaires, tant au niveau matériel que logiciel, afin d’assurer le bon fonctionnement du système informatique dans ses moindres composants. Mon rôle est ici plus préventif, en amont des missions du technicien.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples de vos tâches au quotidien ?

Concrètement, j’instaure des procédés et je réfléchis pour adopter de nouvelles stratégies dans le but d’apporter un gain de temps, d’une part, à tous nos utilisateurs et, d’autre part, aux membres du département informatique dont je fais partie. Je dois m’assurer de la maintenance et/ou du remplacement de nos différents serveurs, afin de prévenir les éventuelles pannes pouvant impliquer une perte de la production. Je peux être amené à changer le parc Wi-Fi de la société avec de nouveaux protocoles de sécurité et l’évolution des débits, mais aussi à gérer l’attribution des ordinateurs, logiciels et de la flotte mobile des collaborateurs en fonction de leurs besoins et profils.

Je suis également en charge de la fourniture d’une connexion Internet haut débit à bord de tous nos navires, ainsi que leurs bureaux portatifs au plus proche du bateau, mis en place spécifiquement pour eux le temps du projet. Sans oublier la nouvelle zone récemment construite et acquise par le groupe, où un ascenseur à bateaux nommé « Atlas », qui peut soulever des yachts de plus de 4 300 tonnes, a récemment été installé, avec des bornes Internet à activer et désactiver selon les besoins de nos clients.

Sur la partie administration, je m’occupe aussi du déploiement des correctifs (mises à jour Windows) et des configurations ordinateurs type, installations programmes, imprimantes, emplacements stockage réseau, options de profils utilisateurs entre autres sur l’ensemble des postes de travail. Je forme aussi les nouveaux arrivants sur les logiciels utilisés par l’entreprise et je les sensibilise aux risques informatiques avec la mise en place d’une documentation technique. J’ai un poste avec des missions très variées et une forte polyvalence.

Parmi les compétences acquises au cours de votre formation à l’École Pratique, lesquelles vous servent le plus pour exercer votre métier ?

Lorsque je suis arrivé à l’École Pratique, cela faisait déjà 3 ans que j’étais en apprentissage. Le contenu de la formation correspondait beaucoup plus à ce que je recherchais avec un aspect plus « professionnel » que « scolaire », et vraiment axé autour des métiers de l’informatique. Nous avons eu droit à des cours d’études de systèmes (Windows, Linux, VMWare), mais aussi sur les réseaux (LAN, Wi-Fi, VLAN) et des cours d’anglais technique, partie non négligeable de la formation, sachant que cette langue est indispensable en informatique.

J’ai pu également suivre des cours de gestion, d’économie, de droit et de management, qui m’ont beaucoup intéressé, car je souhaite continuer d’évoluer et de gagner davantage en responsabilités, comme le management d’un service, la gestion du budget informatique annuel ou la signature de contrats avec des sous-traitants.

J’ai aussi appris des méthodologies, notamment pour faire une veille technologique et juridique efficace, afin d’avoir une bonne connaissance des différentes réglementations en vigueur (RGPD, CNIL, AFNOR, ISO…) en termes de droits et devoirs informatiques, que ce soit côté utilisateur, entreprise ou site web détenteur d’informations personnelles. C’est une partie importante de mon métier car je travaille dans un secteur où les technologies et les protocoles évoluent de manière permanente d’une année sur l’autre. Il faut donc être en mesure de s’adapter rapidement et par conséquent de mettre à jour nos équipements, nos systèmes, nos processus en interne et notre base de connaissances.

Je souhaite également préciser que l’École Pratique a parfaitement su prendre en charge mon handicap (malentendant) en adoptant les aménagements adéquats, 1/3 temps durant les évaluations, consignes écrites plutôt qu’oral, prises de notes possible par ordinateur, placement vers l’avant au plus près de l’intervenant etc. Je leur renouvelle d’ailleurs mes remerciements pour cela.

Pour quelles raisons avez-vous choisi de vous orienter dans le domaine de l’informatique ?

Après ma Seconde générale, il a été assez difficile pour moi de savoir vers quel métier m’orienter. J’ai donc suivi la méthode IKIGAI, que j’ai découverte dans un livre. C’est un précepte qui vient du Japon, et qui permet de trouver son bien-être au travail (la raison de se lever tous les matins avec envie, ndlr). Plutôt que de choisir une profession en fonction de mes compétences uniquement, l’IKIGAI répond à 4 critères tout aussi importants :

  • Passion : ce que j’aime et ce en quoi je suis doué,
  • Profession : ce en quoi je suis doué et ce pour quoi je suis payé,
  • Vocation : ce pour quoi je suis payé et ce dont le monde a besoin,
  • Mission : Ce dont le monde a besoin et ce que j’aime.

À l’origine, je suis un passionné d’audiovisuel multimédia dans sa globalité, dont le cinéma et l’informatique font partie. Grâce à l’IKIGAI, je me suis rendu compte que l’informatique est un secteur en forte tension avec de nombreux postes à pourvoir dans les entreprises pour peu d’informaticiens. De ce fait, les propositions d’embauche sont bien plus attractives, tant au niveau de la rémunération, qu’en perspectives d’évolutions et de plan de carrière. Même si je me suis arrêté aujourd’hui à l’obtention d’un bac+2, ayant fait de l’alternance pendant plus de 6 ans, cela me permet tout de même à 23 ans déjà de pouvoir prétendre à un statut cadre avec des responsabilités.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

J’ai toujours préféré la partie gestion et administration, systèmes et réseaux, gestion de parc informatique, des serveurs, des switchs, le support utilisateur, avec aussi la possibilité de former les collaborateurs à leur arrivée au sein de l’entreprise. J’aime vraiment la polyvalence de mon métier, avec 50 % de temps à mon bureau avec des phases de réflexions et préparations, et 50 % sur le terrain pour des réalisations au plus proche des systèmes et de mes utilisateurs.

Comme j’ai une grande appétence pour l’informatique, j’ai toujours envie de me dépasser, d’aller au-delà de ce que l’on me demande et de me challenger. J’ai horreur de l’ennui et de la monotonie ! J’ai réussi à monter rapidement en compétences ce qui a rendu possible, au bout d’un an, mon évolution du poste de technicien à celui d’administrateur systèmes et réseaux.

En quoi la notion de transmission est-elle importante pour vous ?

J’encadre actuellement un technicien et je forme aussi un apprenti, qui suit le même cursus que moi à l’École Pratique. Le fait de pouvoir partager mes connaissances est un aspect que j’apprécie beaucoup dans mon métier. J’ai toujours eu cette fibre pédagogique. Pendant mon cursus, j’ai pu apprendre aux côtés de professionnels grâce à l’alternance, et ainsi progresser rapidement. C’est donc très valorisant pour moi de pouvoir, à mon tour, le reproduire, tout en renforçant mes propres connaissances. De plus, les questions des alternants débouchent souvent sur des échanges intéressants.

Comment voyez-vous votre évolution professionnelle à moyen voire long terme ?

J’ai pour prochain objectif le poste d’ingénieur systèmes et réseaux, qui correspond à l’échelon supérieur. Ensuite, je souhaite devenir architecte systèmes et réseaux, qui sera l’étape d’après. Lorsque j’intègre une nouvelle entreprise, j’accorde une grande importance au système de formation proposé en interne, s’il est possible de passer des certifications et valider des acquis. Tout salarié cumule aussi des droits au CPF avec un solde que l’on peut débloquer à tout moment. Même si j’ai terminé mon parcours à l’école, je ne veux pas arrêter d’apprendre pour continuer d’évoluer tout au long de ma carrière.

Quels conseils donneriez-vous à des étudiants qui hésiteraient à s’orienter dans la même voie que vous ?

Tout d’abord, il n’est pas nécessaire d’être un expert en mathématique pour travailler dans l’informatique. Il faut surtout faire preuve de logique et de déduction, ce qui n’est pas exactement la même chose. Ensuite ce n’est pas parce que vous aimez jouer aux jeux vidéo que vous aimerez forcément l’informatique. On est davantage sur un métier de gestion et d’administration informatique, à l’écoute des besoins de chaque service qui compose une entreprise, car le bon fonctionnement d’un département dépend directement de l’informatique.

Ce qu’il y a de passionnant dans ce métier, c’est qu’il comprend de nombreuses missions variées qui vous permettront de sortir de votre zone de confort au quotidien. Je conseillerais ainsi de bien s’écouter, afin de savoir au mieux ce que l’on souhaite faire. En suivant une formation en alternance, vous allez devenir plus rapidement employable, engranger de l’expérience, avec des possibilités d’avenir quasiment infinies dans ce domaine.

Enfin, si le domaine de l’informatique vous plaît, sachez aussi que même si vous avez handicap, selon le cas, cela ne sera pas forcément un problème pour exercer cette fonction ! Étant moi-même malentendant et ayant un trouble de l’attention, vous pouvez voir que cela ne m’a nullement bloqué. Juste demandé un peu plus d’investissement. Si les premiers mois de la formation peuvent vous paraître difficiles, ne lâchez rien !

Devenir administrateur systèmes et réseaux en alternance